La paréidolie ou l’art de voir autre chose !

La paréidolie est un phénomène cognitif, un stimulus du cerveau qui associe un jeu de formes, d’ombres et de lumières d’un objet à un visage ou une silhouette connu.

Une paréidolie ( du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est une sorte d’illusion d’optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale. C’est cette étonnante capacité du cerveau humain à « donner du sens » là où il n’y en a pas réellement.

Plus généralement, la paréidolie permet de saisir que toute perception est construction : c’est le sujet qui donne du sens à des stimulis perceptifs. Les exemples dans la vie courante sont légions : formes familières dans les nuages et dans diverses taches et objets. Il arrive ainsi que des personnes observent dans leur environnement des formes qui leur paraissent signifiantes.

Leonard de Vinci a également écrit sur la paréidolie, comme un outil artistique et poétique.

« Si vous regardez tous les murs tachetés de diverses taches ou avec un mélange de différents types de pierres, si vous êtes sur le point d’inventer une scène que vous serez en mesure de voir une ressemblance avec divers paysages différents ornés de montagnes, rivières, rochers, arbres, plaines, vallées larges et divers groupes de collines », écrit-il dans ses notes.

Évidement, le plus illustre représentant de la catégorie paréidolie en peinture est sans conteste le Maître italien Giuseppe Arcimboldo !

    

On savait aussi que René Magritte était amateur de ce genre de jeu.

  

Mais là, ils ont trouvé un disciple.

Le peintre surréaliste ukrainien, Oleg Shuplyak,  s’amuse  à cacher des visages dans ses paysages bucoliques et kitchissimes.

    

Isaac NEWTON                                      Vincent VAN GOGH                             Léonard de VINCI

Mais aussi quelques inconnus…                               ou des oiseaux

               

Mais la Nature nous réserve aussi quelques surprises !

Un nuage trouvé sur internet… avec la véracité que cela suggère…

Un lac Canadien…

Inclinez votre tête sur la gauche

L’Olivier pensant

       

Arbre photographié en Italie

Un petit tour au Pérou, le Machu-Picchu

Inclinez la tête vers la droite…

Voyez-vous le visage de profil ?

La paréidolie nous incite à nous mettre en méta-position. Nous sortons de notre cadre de référence pour aborder les images différemment.

Mais quel est l’avantage pour votre enfant ?

En partant des différentes interprétations des images, nous transposerons cette technique à l’analyse de situations.

En prenant cette position d’observateur, nous créons une dissociation qui aura pour effet de diminuer l’intensité de nos émotions et de nous apaiser. Ainsi détachés, nous serons alors beaucoup plus sereins pour estimer les données de la situation de façon différente.

Demandons-nous : « Quels bénéfices cette situation m’apporte ? Qu’est-ce que cette situation me désigne comme possibilité d’évoluer ? Que dois-je modifier chez moi pour changer cette situation ? Que dois-je abandonner et/ou intégrer ? »

Nous verrons qu’en reconsidérant la situation sous différents angles, certains aspects qui nous paraissaient a priori insolubles vont s’atténuer et de nouvelles pistes de résolution vont nous apparaître.

En nous élevant encore plus haut, dans une perspective temporelle, taquinons-nous avec cette simple question : « Vais-je survivre à ce problème ? ». Nous connaissons la réponse, elle est bien sûr positive, et il y a même de grandes chances pour que nous en sortions renforcés une fois que la situation dérangeante sera derrière nous. Sur le moment on n’y pense pas, mais n’est-ce pas grâce à tous les problèmes que nous avons surmontés dans le passé que nous sommes devenus la personne que nous sommes aujourd’hui, avec toutes ces qualités et potentiels ?

Sortons du cadre, prenons de l’altitude, même, et surtout, si nous sommes sous pression, essayons cette technique, on a une bien meilleure vue de là haut…