Le projet pédagogique

Le projet pédagogique

 

Les programmes de l’IDÉE Collège sont définis par rapport aux connaissances essentielles et aux méthodes qui doivent être acquises au cours du cycle par les élèves. Ils sont construits dans le cadre national au sein duquel les enseignants organisent leurs enseignements. Regroupés dans un premier temps, par tranches d’âge, chaque élève intègre une classe pour l’année au sein de laquelle il devra valider les unités minima du socle commun de connaissance correspondant au programme national et avancera à un rythme supérieur dans son domaine de prédilection.

 

Le cycle  6e : année fondatrice.

L’élève qui entre au collège en découvre les différents aspects : un nouvel emploi du temps, des interlocuteurs plus nombreux, des méthodes de travail différentes et l’initiation à nouvelles disciplines. La priorité est d’avoir  une attention particulière et d’assurer une relation de confiance entre l’équipe éducative, l’élève et ses parents. Il s’agit d’aider le jeune à se repérer et à l’accompagner dans toute sa scolarité. Nous accompagnerons l’enfant pas à pas dans ses découvertes tant en termes de savoirs que de savoirs de vie sociale (savoir être) et de développement personnel (savoir-faire). Un enfant épanoui dans un collège est un enfant disponible pour apprendre.

 

Le cycle 5e : cycle « de l’expérimentation aux premières conceptualisations » 

Age où le jeune est curieux, le jeune veut savoir ce qui se passe dans le monde, le jeune a le goût « encyclopédique ». En revanche, les élèves ne sont pas encore capables de se projeter dans le futur, de faire des projets à long terme. Ils vivent davantage dans l’immédiat. Ils ont besoin de justice, d’initiative et d’indépendance relative. Ils définissent une notion du droit et devoir. Il y a équilibre entre les intérêts à l’intérieur et l’extérieur de la famille. C’est le stade  de la recherche d’identité groupal, l’âge des copains avec un début de la ségrégation : garçon/fille. Ils ne sont pas ensemble, mais s’observent.

Nous accompagnerons l’enfant dans sa revendication à une certaine autonomie malgré son besoin de l’adulte pour fixer les objectifs à ses activités. Nous le guiderons dans ses essais de formulation de critiques et d’analyses.

 

Le cycle 4e : année pour  grandir

L’enfant est dans la période de crise de croissance qui modifie son schéma corporel, d’où un comportement moteur maladroit, une allure gauche et empruntée, une réapparition fréquente de mouvements parasites, de petits signes d’incoordination. Pourtant il devient pleinement acteur de ses apprentissages, il acquiert des méthodes qui lui serviront toute sa vie, dans son parcours scolaire comme celui extrascolaire. Nous nous attacherons à ce qu’il devienne autonome dans son travail mais aussi en tant qu’individu.  C’est l’objectif premier de cette année phare de collège.

 

Le cycle 3e : cycle de détermination.

Outre que ce soit l’année du brevet, premier examen de l’éducation national (donc délivré par un jury) que passera l’enfant et qui atteste les connaissances acquises en fin de collège, c’est une année de la remise en cause, de l’Adolescence. Il y a développement de l’esprit critique. Il est hostile aux conformismes et aux valeurs traditionnelles et donc s’éloigne des valeurs familiales. Il passe par une période de négativisme et d’obstruction. Il fuit souvent dans la rêverie et l’imaginaire. Mais recherche toutefois des possibilités d’affirmation (sport…). Il recherche l’ami, le confident, le petit groupe. Filles et garçons commence maladroitement à se reconquérir.

Nous ne devons les considérer ni comme des petits enfants ni comme des adultes qu’ils ne sont pas encore. Les axes principaux de notre travail seront l’orientation et le travail sur la confiance en soi.

 

Les petits + : 

 

  • Nous proposons un enseignement bilingue anglais avec des cours de langue mais aussi des cours interdiscilinaires en anglais (de six à sept heures de conversation anglaise par semaine.
  • Nous proposons l’apprentissage de l’espagnol dès la sixième.
  • Nous évitons les redoublements qui entraînent trop souvent pour les élèves une perte de temps et de motivation et qui constituent par conséquent un gâchis, sur le plan humain comme sur le plan social. Notre pédagogie différenciée permet de répondre aux besoins individuels des élèves.
  • Nous proposons une réflexion sur l’orientation  : aide à l’élaboration du projet personnel à travers des tests et des questionnaires d’intérêt, des options «orientation», des stages en entreprises, une information sur les études et leurs débouchés. De plus, une meilleure appréciation de ce qu’est la réalité d’une classe de 2de générale devrait leur permettre de travailler de façon plus motivée et de formuler en toute connaissance de cause leur choix d’orientation à la fin de la 3e.

 

 

2.1 – Éduquer pour un épanouissement dans sa vie professionnelle 

Valoriser les réussites et développer le goût du savoir

 « Apprendre », c’est valoriser pour utiliser les multiples savoirs déjà acquis et acquérir de nouvelles connaissances de façon choisie et active.

Nous proposons des situations dans lesquelles l’élève peut réussir, qu’il s’agisse de réussites dans des domaines dits scolaires, péri ou para scolaires. L’ensemble de notre démarche pédagogique est construite par rapport à la zone proximale de développement : l’enfant est sans cesse confronté à des défis d’apprentissage lui permettant d’être fier de lui sans jamais être mis en échec par des objectifs trop ambitieux par rapport à ses capacités. Ainsi, toute notre approche de l’apprentissage est fondée non pas par rapport à un niveau arbitraire et commun à tous de connaissances mais par rapport aux capacités, au rythme et à la maturité de chacun : l’enfant est respecté tout en étant stimulé. Chacun apprend selon des procédures qui lui sont propres, chaque élève est différent. Ceci implique qu’aucun élève ne peut acquérir de la même manière et en même temps les mêmes savoirs. Les histoires personnelles, la maturation, les rythmes biologiques sont différents. Les prendre en compte est une nécessité dans la lutte contre l’échec, l’ennui ou la souffrance scolaire, comme dans la considération du parcours de l’élève « précoce ».

Un enfant ou un adolescent d’aujourd’hui à l’issu de sa scolarité, a à faire face à de multiples contraintes, imprévus et opportunités. En relation avec un monde en mouvement, le  goût du savoir est nécessaire pour sans cesse s’approprier des connaissances nouvelles et constitue un atout majeur pour l’avenir professionnel. Dans un monde de surenchères d’informations, l’élève doit être doté d’aptitudes à chercher, trier, comparer, exploiter les informations. Ces savoirs divers lui permettent l’exercice de l’analyse et de la synthèse, autorisant des choix et prises de décision. Permettre à l’élève d’intégrer personnellement les faits nouveaux dans une situation de motivation l’autorise aussi à construire un savoir réutilisable efficacement et durablement. Il s’agit donc de créer des situations suscitant le désir et l’implication de l’élève.

Pour « apprendre », nous proposons une pédagogie active, participative et coopérative, c’est-à-dire que nous proposons :

  • une alternance cohérente de l’action et de la réflexion, de la pratique et de la théorie dans tous les cours dits « fondamentaux ». On apprend à penser en réfléchissant bien sûr, mais aussi en manipulant, en construisant, en expérimentant. L’individu apprend si le milieu lui permet de réaliser des expériences enracinées dans son vécu ou dans son imaginaire.
  • l’exploitation de situations concrètes et d’interrogations d’élèves qui doit permettre la transmission de savoirs de façon « décloisonnée » par rapport aux matières scolaires et favoriser les liens directs avec l’utilité des savoirs.
  • le regroupement de différentes démarches d’apprentissage dans une approche collective. C’est par et pour le groupe que chacun est amené à se positionner en tant qu’acteur de savoirs par rapport à des objectifs de réalisation.

 

2.2 – Éduquer pour un épanouissement dans sa vie citoyenne

Pour l’IDÉE Collège,  « citoyenneté » veut dire : « Être sur un pied d’égalité dans la communauté à laquelle on appartient par rapport à ce qu’elle nous apporte et par notre capacité à influencer celle-ci. Les notions de liberté et de responsabilité sont au cœur de la citoyenneté : chacun est libre d’apporter ce qu’il peut et/ou il veut à la communauté, chacun doit assumer ce que la communauté, dont il est membre, est et apporte. L’instauration des obligations minimums nécessaires liées à l’existence même de la communauté sont menées par un ou des décisionnaires élus : c’est la notion de démocratie. »

L’IDÉE Collège a à cœur d’éduquer les jeunes à la citoyenneté par l’application de ces principes dans le collège même : alors que des élèves élus peuvent participer aux prises de décisions pour le collège, l’ensemble du fonctionnement du collège est assuré par tous les élèves à la mesure de ce qu’ils peuvent et/ou ils souhaitent et toujours dans un souci conjoint de respect de leur liberté et de responsabilisation.

 C’est aussi important pour :

  • se comprendre soi-même et la place qu’on occupe dans la communauté,
  • se construire en s’interrogeant continuellement sur la réalité des choses et en cherchant des  clés pour la compréhension du monde d’aujourd’hui et de demain.

Dans la recherche de sa propre identité, un adolescent en devenir est mis face à des confrontations  et vit quotidiennement l’émergence de conflits. Le conflit doit être considéré comme une chance qui permet au moins la révolte, qui reconnaît l’autonomie de la conscience et la possibilité de l’exercice de la liberté. Le dispositif coopératif  permet de canaliser la violence par la constitution de « médiations » (et de s’abstraire ainsi des dangers inhérents à la relation duelle).

Apprendre à respecter l’autre, c’est apprendre à respecter ses propres contradictions, ses propres différences, et à les assumer pour les changer ou au moins les intégrer dans la vie communautaire. Apprendre à se respecter, c’est aussi apprendre à respecter les autres.

 

 2.3 – Éduquer pour un épanouissement personnel

Pour l’IDÉE Collège, l’objectif est de rendre possible l’élaboration d’un projet de vie personnel.

 « Si vous savez comment apprendre et comment vous enseigner à vous-même, alors vous êtes préparé pour tout futur quel qu’il soit. »

– Leo Babauta

 

Nos esprits et nos corps ont un rythme d’apprentissage qui leur est propre. On s’inquiète qu’un enfant ne montre toujours pas d’intention de marcher à 1 an, alors qu’il a peut-être envie de découvrir son environnement à 4 pattes, pendant encore 6 mois ou 1 an ! Qu’est-ce que ça peut bien faire ? Fournir à son enfant les ressources, à la demande, en fonction de ses besoins, lui permettra de se faire confiance dans son apprentissage.

La liberté de respecter à chaque instant son propre rythme est une chance inouïe, alors qu’elle devrait être inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme !

Pourquoi un enfant doit-il savoir lire à 7 ans ? Pourquoi pas à 12 ? Quand on laisse l’enfant être et apprendre à son rythme, il ne culpabilisera jamais de ne pas être assez rapide, ne se sentira pas incapable dès que l’ampleur de la tâche dépasse une certaine durée d’apprentissage, et enfin, arrêtera de se proclamer « procrastinate », quand en réalité son rythme interne lui indique de faire les choses quand bon lui semble

Dans un monde en constante évolution, nous ignorons de quoi sera fait le monde de demain. Aujourd’hui, la maîtrise d’une technique ou d’une discipline n’est absolument pas une garantie de réussite dans 10 ou 20 ans. Ce qui est important, c’est d’être autonome, afin que nous puissions rebondir et ne jamais être effrayé devant l’apprentissage de méthodes nouvelles.

 

L’essentiel reste dans la nécessité à être une personne consciente.

 

Une personne consciente se pose des questions sur l’existence, elle se remet en question régulièrement. Une personne consciente prend le temps d’observer, de tester, puis d’écouter ses ressentis, ses émotions, son empathie afin de profiter de ses erreurs et chercher ainsi à apprendre encore et encore. Une personne consciente  remet en question les dogmes et sa propre éducation pour s’améliorer. Une personne consciente se laissera la possibilité de changer d’opinion, de ne pas rester figée sur ses croyances, pour rester libre.

 

Une personne consciente  se demande si l’ensemble de ses comportements et connaissances acquis, est bon à transmettre à ses enfants ou non, en se posant les questions suivantes:

  • Est-ce qu’elle l’aime ?
  •  Y est-elle attachée par principe ou est-elle profondément joyeuse de cette culture ?
  • A-t-elle grandi dans un milieu fermé, avec peu d’ouverture sur le monde ?
  • Est-ce que ses connaissances lui ont suffi pour être aujourd’hui parfaitement autonome ?
  • Quelles sont ses lacunes et que fait-elle pour les combler ?

 

Sa culture lui permettra-t-elle de fournir à ses enfants un environnement familial qui leur permettra de devenir des adultes autonomes, dans leur environnement social ?

 

 

 


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