Quatrième jour
Le soleil venait à peine de se hisser au-dessus de l’horizon quand Sandrine, fidèle à sa mission, entreprit d’arracher les enfants aux bras de Morphée. Une opération délicate, menée avec doigté… du moins jusqu’à ce que Frédéric, Alexandre et Sonia, en entrant dans la chambre d’Aline et Syrine, soient accueillis par un courant d’air digne d’un mistral en cavale. Les deux dormeuses, quant à elles, semblaient avoir scellé un pacte avec leur oreiller : ne pas céder sans résistance.








Après un petit déjeuner copieux, où les tartines furent englouties avec une ferveur, nous avons pris la direction de la plage. Là, un éventail d’activités s’est ouvert à nous comme un éventail de couleurs sur une palette estivale.
Sandrine, gardienne du savoir et du sable, a proposé à quelques élèves de troisième une révision de la carte de France, miraculeusement intacte malgré les caprices de la marée. Puis, dans un geste digne d’un prestidigitateur, elle a sorti une boîte de crayons de couleur. Abdallah, Aline, Camille, Emma et Syrine se sont alors lancés dans une séance de dessin, où le sable servait de toile et le ciel de muse.








Pendant ce temps, sous la houlette de Raphaël, certains se sont improvisés artisans ludiques : fabrication de jeux de société en sable, dont un plateau de dames et un awélé qui ont vu Naëll et Nathan s’affronter dans une partie aussi stratégique qu’animée.







Sarah a exercé son sens artistique dans la création d’animaux.



Avec Alexandre, les plus dynamiques ont opté pour les jeux de ballon et de frisbee, dans une chorégraphie aérienne où les passes fusaient comme des éclats de rire.

Et sous l’œil attentif de Frédéric, les plus curieux ont découvert les joies de la voile de traction, cette danse entre vent et toile qui transforme le sable en piste de décollage.






Après un déjeuner pris à l’hôtel, nous avons enfourché nos vélos — réservés la veille — pour une expédition vers Guérande, cité médiévale aux promesses de pierre et de sel. Mais voilà : trente vélos en cortège, c’est un peu comme une caravane dans un labyrinthe. Les coupures de voies automobiles ont ralenti notre avancée, et le temps estimé s’est vu doublé, comme par magie… ou par embouteillage.







À l’arrivée, une photo souvenir, un passage express aux toilettes publiques, et déjà l’heure de repartir si nous voulions éviter de voir le magasin de location se transformer en citadelle imprenable. C’est alors que le sort s’en mêle : la roue avant du vélo de Nassime est crevée. Appel à BikEvasion, solution trouvée : Guillaume reste en arrière, stoïque, attendant le rapatriement en estafette pendant que le reste du groupe reprend la route.





Le retour se fait par les marais salants, où les échassiers nous offrent un ballet gracieux, bien plus nombreux que les paludiers en cette saison. Nous arrivons avec trente minutes de retard, mais sommes accueillis avec le sourire et une bienveillance qui ferait pâlir les horloges suisses.





Après le dîner, place à un jeu par équipe, basé sur les réponses d’un panel de Français à des questions du quotidien. Une sorte de sociologie ludique, où les clichés deviennent points. L’équipe de Tom l’emporte avec 178 points, talonnée de très près par celle de Lino (175 points). Puis vient celle de Clément, qui devance celle de Nassime de 9 points, dans un final haletant.







Extinction des feux à 23h00, les corps apaisés, les esprits encore en vadrouille… Demain, une nouvelle page s’ouvre. Et elle aura le goût du retour.